Psychothérapie Gestalt

Comment devenir acteur de sa vie ?

Vous voulez reprendre votre vie en main ?
Commencez par ne rien faire !

Certes c’est un peu provocateur….Il ne s’agit pas de demeurer dans une attente passive et dépressive, mais d’exercer sa réceptivité. D’accueillir le monde, de l’observer, de le goûter….

Ce temps de contemplation, de calme et d’ouverture à ses sensations est absolument nécessaire pour retrouver le contact avec soi-même. C’est alors seulement, que les actions portent sur les points essentiels.

Chercher sa propre vérité intérieure. 

Beaucoup d’adultes restent au stade de l’éducation scolaire et de toute sa panoplie de conditionnements qui nous annihile dans notre propre capacité de penser par nous-mêmes. Ils continuent d’écouter les experts, s’en remettre à l’avis des autres sur la façon dont il convient de vivre, et finissant pas faire ce qu’on leur dit de faire. Il ne s’agit pas d’avoir une vie extraordinaire mais juste de pouvoir ressentir que la vie que l’on mène est celle que l’on a choisit de vivre pour soi.

Ce sentiment est le fruit d’une quête, souvent longue et difficile : Qu’est ce que je veux vraiment vivre et faire de ma vie ?

Chercher sa propre vérité, admettre que son mariage ou son métier ne font plus vibrer, assumer son homosexualité, avoir le courage de reprendre des études… Cela demande du courage et de la détermination. Devenir acteur de sa vie, devenir adulte, c’est accepter de s’inscrire dans la durée aux antipodes de tout ce que la société nous enseigne à expérimenter aujourd’hui : l’immédiateté du désir assouvi.

Comment devenir acteur de sa vie ?

« Je suis le troupeau, docilement….
Je sais que je vais au crash mais je n’arrive pas à prendre de décisions,
Je n’arrive pas à écouter mes désirs,
Je ne sais pas ce que je veux donc je laisse les autres choisir pour moi,
Je n’arrive pas à m’engager,
Je n’ai aucune idée pour la suite des évènements,
Je voudrais que ma vie commence enfin,
Je ne veux pas vivre avec des regrets…
C’est comme si j’étais à Roland Garros mais dans les gradins… Spectateur de ma vie.
Ce sont des propos que j’entends souvent dans mon cabinet… 

Beaucoup de personnes  ont ainsi le sentiment d’être en dehors de leur existence, de n’avoir aucune prise sur leur destinée. L’approche des 30-40-50 ans est souvent propice à ce type de bilan. 

Pourquoi certains sont-ils capables de saisir leur existence à bras-le-corps et d’autres sont incapables de s’adapter à un changement majeur tandis que d’autres rayonnent de détermination ?
Il y a une donne quasi biologique, une vitalité de départ dont les disparités se ressentent déjà chez les nouveaux-nés, ce qu’on appellera plus tard le tempérament. Puis, il y a l’éducation et l’idéologie familiale qui poussent plus ou moins à la réalisation de soi. Souvent, un père patriarche va apprendre à sa fille à s’effacer au profit des hommes, ne pas avoir d’opinion, ce que l’on va reproduire dans sa vie d’adulte….
Un autre, issu d’un milieu où l’argent manquait, va enfouir ses rêves pour viser la sécurité matérielle. « Pas question d’aller faire les Beaux-Arts qui ne mènent à rien » Alors on fait des choix par défaut… Avoir eu, comme Philippe, le droit de se taire, craindre de se tromper, de souffrir, de ne jamais égaler la grandeur de ses rêves, les raisons sont nombreuses pouvant nous faire préférer le confort connu d’une existence morose à l’aventure risquée d’une vie à inventer. Mais l’inertie qui s’ensuit est douloureuse et de plus en plus pesante au fil des années qui s’écoulent…. Au départ on voit son manque d’ambition comme une qualité, puis cela devient une gêne terrible de ne pas pouvoir prendre part dans sa vie…. »

faire des choix, même petits…

Devenir acteur de sa vie, implique d’admettre que l’on a toujours le choix, fût-ce celui de se soigner lorsqu’on a touché le fond. Un jour gris comme un autre, soudain on voit le brouillard de son existence : « je ne parviens plus à me rappeler la dernière fois que j’aie pris une décision pour moi . Tout est devenu flou, informe ». Faire des choix, même petits, saisir chaque instant comme une occasion d’explorer son désir et de se positionner apparaissent alors comme des moyens d’émancipation. Après une séparation ou la disparition d’un des deux parents, le parent restant peut avoir envie de se sacrifier et de ne plus exister «Je culpabilisais, je rentrais tous les soirs le plus vite possible de mon travail pour ne pas le laisser seul. En subissant sa vie, on pèse sur les autres. En réalité, savoir se choisir c’est devenir paradoxalement un meilleur parent en aidant son enfant à grandir.

Transformer les épreuves…

Dans tout trajet de vie, on ne devient véritablement acteur que lorsqu’on accepte de prendre la pleine responsabilité de son existence… (Construisez votre avenir de Alain Delourme)

Lorsque l’on cesse d’attribuer son mal-être aux autres, au passé, aux circonstances extérieures et que l’on devient capable de transcender la force d’inertie qui est en nous, on devient acteur de sa propre vie. On a beau le savoir, l’avoir entendu dire mille fois, il faut le découvrir par soi-même pour que ce principe prenne sens.

Et c’est ainsi que la vie s’écoule jour après jour.. rien….

«Ni surprise, ni saveur», jusqu’à ce que le sort nous réveille brutalement.

L’acceptation de cette responsabilité passe par souvent par la perte ou la maladie d’une enfant, la dépression, le burn out , un accident grave, un handicap, le vide de la solitude et la prise de conscience, qu’au fond de ce trou noir, personne ne peut «vivre» à votre place.

« Ma vie sera désormais ce que j’en ferai ! »

A ce moment là on comprend mieux la réalité de notre finitude, l’urgence de faire avec cette vie-là !

Faire avec, c’est, une des clés de la sagesse. Car « telle est la vie , parfois merveilleuse, parfois difficile, imparfaite, indomptable. Et il est vain de se plaindre, de vouloir que les choses ou les gens soient autrement. Vivre ici et maintenant, il n’y a pas d’autre alternative, ni issue en réalité.

Si la souffrance n’est pas souhaitable, elle nous rend néanmoins SUJET. Ce n’est d’ailleurs pas tant la souffrance que la rencontre de la réalité brute, en ce qu’elle fait effraction dans nos rêves d’éternité et nos illusions de toute puissance nous imposant de reconnaître, soudain, nos limites et nos imperfections.

Ces expériences de profondeur nous rendent alors plus consistants.

Ajouter du sens à sa vie : 

Le besoin de trouver du sens est fondamental et sa non-satisfaction est à l’origine de cette impression de ne plus être en prise avec les événements. Plutôt que d’imaginer tout recommencer, il faut retrouver de l’intérêt et du sens à ce que l’on vit tout comme celui de sa propre contribution.  Qu’est ce que je peux apporter de plus dans ma vie ? Voilà la question qui transforme l’obstacle en défi. Après avoir exploré cette question, la plupart de mes clients retournent à leur vie d’avant, mais avec un tout autre regard, une nouvelle capacité d’action.

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