Psychothérapie Gestalt

La dépendance affective : une addiction relationnelle

Qu’est-ce que la dépendance affective ?

Le besoin de l’autre est quelque chose de naturel et d’indispensable à la vie humaine. Dans les relations il existe une dépendance saine, tout comme nous sommes dépendants de l’air que nous respirons ou encore de la nourriture que nous ingérons pour vivre. Nous avons besoin des autres, et c’est avec eux que nous pouvons développer des relations qui vont nourrir nos vies. Les relations saines sont un facteur de croissance, elles nous invitent à l’interdépendance et nous offrent l’opportunité de donner comme de recevoir.

La dépendance prend sa source dans un sentiment de manque puissant d’amour., de reconnaissance et d’appartenance. La personne va chercher à combler ses manques de ses besoins fondamentaux affectifs à l’extérieur au lieu d’aller les chercher chez lui.

Quelles sont les conséquences de la dépendance affective ?

Celles-ci ne sont pas exemptes de difficultés et il peut nous arriver de blesser l’autre comme de nous sentir blessés. Nous vivons parfois de la colère, de la culpabilité, de la peur ou de la honte, mais nous ne cessons, à travers elles, d’apprendre le sens de la responsabilité en prenant conscience de la manière dont nous impactons les autres par notre comportement et comment les autres nous impactent.

Alors que nous pouvons-nous entendre par addiction relationnelle ? Quand passe-t-on d’un besoin sain de l’autre dans le domaine affectif et sexuel à un besoin malsain de l’autre ? Comment différencier la souffrance toujours possible dans le domaine relationnel de la
souffrance de l’addiction ?

Tous les ressentis et émotions d’une relation « normale » que je décrivais plus haut sont, avec l’addiction, démultipliés et intensifiés. La personne tente en vain d’annihiler ce vécu émotionnel dévastateur en ayant recours au même « médicament », mais ce dernier ne produisant plus l’effet anesthésiant escompté, la souffrance ne cesse de progresser. Afin de tenter de chasser le vide existentiel qui l’habite, et aggravé par les sensations et les sentiments pénibles qui l’ont envahie lorsque la « drogue » n’a plus produit son effet, la personne n’entrevoit alors d’autre choix que de s’adonner une nouvelle fois à sa « drogue de choix ». L’addiction, c’est glisser progressivement et irrémédiablement dans un cercle vicieux, vers une forme d’enfer, de
folie et de destruction.

Cette dépendance fait énormément souffrir, c’est extrêmement douloureux et cela pourrit la vie parce que cela gâche la relation à soi et déséquilibre la relation à l’autre. En effet, c’est comme un panier perçé, cela n’est jamais assez, jamais satisfaisant et se transforme en cercle vicieux car l’enfant ne s’est pas construit avec des besoins affectifs fondamentaux. La conséquence peut aller jusqu’à une profonde dépression car au bout d’un moment on est tellement en carence affective que le désir de vivre est mis à mal.

Quelles solutions pour s’en sortir ?

La première étape est d’identifier et prendre conscience là où potentiellement il y aurait eu une absence ou un manque quand vous étiez enfant selon des critères bien précis. (autonomie, valorisation des compétences, appréciation, acceptation, écoute, pouvoir s’exprimer, respect, environnement stable et sécurisé, reconnaissance, tendresse, mise en confiance, relations et contacts enrichissants, etc), Il s’agit d’évaluer l’intensité de ce manque.

Ensuite il faut associer à ce manque quelle est votre émotion, votre ressenti (tristesse, , frustration, colère, etc) parce que bien souvent les personnes n’ont pas conscience de leurs besoins passant plus de temps à prendre soin des besoins des autres sans écouter les leurs et cela créé une grande confusion en pensant que ce sont vos propres besoins. A chaque émotion il y a un besoin, ex : colère : besoin de réparation face à un sentiment d’injustice, etc

Apprendre à construire des relations écologiques avec la technique des  2D : Donner et Demander et la Technique des 2R ; Recevoir et Refuser. C’est la base des relations équilibrées et cela s’apprend.

Enfin , rétablir une bonne estime et une bonne confiance en soi qui est un travail de fonds indispensable pour remplir en autonomie ce réservoir affectif en interne. ex : je demande à l’autre des compliments, de la tendresse mais est ce que je suis capable de m’en donner également ?

Ainsi lorsque les ressources externes seront nécessaires vous saurez poser vos demandes d’une manière ajustée sans y mettre une question de survie derrière et elles auront ainsi toutes leurs chances d’être répondues favorablement…

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